L'occitan sortait de la demeure du comte, quand il tomba, à sa grande surprise, sur les deux femmes chères à son cœur.
Ses bras étaient chargés de rouleaux de parchemin, des plans en tout genre, qu'il ramenait à ses "chefs de chantiers", car son domaine était toujours en cours de construction, bien qu'une grande partie était déjà finie.
Il se déchargea de tout le paquet dans les bras du valet qui le suivait.
"Tiens, amènes tout cela aux maçons à Auborn avant la sexte."
Puis accueillit les deux jeunes femmes, joignant tour à tour leurs mains dans les siennes.
Adiessatz, quel bonheur de vous voir... si tôt... soyez les bienvenues sur les terres de Saint-Gilles.
Puis souriant, d'un air espiègle:
Dites moi un peu, vous veniez voir le comte, ou votre seigneur préféré? car si c'est pour le comte, vous risquez de devoir camper longtemps, et il n'y a pas l'ombre d'une auberge ni celle d'un fournisseur de denrées à moins de 400 hectares d'oliviers et d'abricotiers.
Par contre, si vous venez voir le bon seigneur d'Auborn, ce n'est pas ici, mais à une lieue. Et bien que sa demeure soit encore en chantier sur quelques alentours, elle est vous est ouverte.
Puis feignant la surprise:
Oh et en plus il est là devant vous! bon sang quelle aubaine. Si vous voulez bien me suivre, vous verrez c'est tout proche. Vous vous y installerez à votre guise. Juste le temps que je récupère mon cheval et je suis à vous.